ANCRE, PIERRES EN DAMIER, ROUET, ÉVENTAIL PLAT, ÉVENTAIL PLIANT

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A l'origine, de lourdes pierres ou des pièces de bois étaient utilisées pour amarrer les bateaux (désignées par le kanji ). Les ancres métalliques les remplacèrent et comme la forme de leurs crochets ressemblaient à des griffes de chat, le kanji utilisé changea en (chat ). Rarement utilisé comme kamon.

L'association de plusieurs carrés (en référence aux pierres utilisées dans les jardins) permet la création de formes géométriques variées et ces modèles furent utilisés dès l'époque de Heian (10e siècle). Le nombre de carrés varie de 1 à 9. L'acteur de kabuki Sanogawa Ichimatsu (1722-62) arbora pour la première fois sur scène un hakama à grands carreaux bleu marine et blancs. Ce modèle dit Ichimatsu connut un grand succès et fut en vogue pendant longtemps.

Cette représentation d'une pièce en bois autour de laquelle se dévidait le fil de tissage est très ancienne. Objet du quotidien et forme originale en ont fait un modèle apprécié et familier.

Ci-dessus sont représentées deux formes d'éventails: la forme classique en papier collé sur un support rigide de bambou et l'éventail pliant des guerriers.

EBOSHI, AVIRONS, MIROIR, CHAPEAU DE PAILLE, GOUVERNAIL

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Le eboshi est une coiffe traditionnelle masculine. Les formes et la manière de la porter varient en fonction du rang social.

Les miroirs anciens étaient en métal poli. Objets vénérés et précieux dans l'antiquité, ils avaient le pouvoir de chasser le mauvais sort. Très rarement utilisé comme kamon et presque toujours en rapport avec un temple ou un sanctuaire.

Les formes de chapeaux sont nombreuses et varient avec la personne qui le porte (femme, soldat, moine...). Ces grands chapeaux de paille munis d'un voile étaient portées par les femmes qui voyageaient au cours du Moyen-âge.

ROUET, ANNEAUX DE MÉTAL, HAIE DE BAMBOU, KAMASHIKI, POIGNÉES

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Sorte de rouet (kasegi) en forme de H ou de X, sur lequel on entourait le fil tissé.

Les kanawa (anneaux de métal, variantes entre 3 et 7 anneaux) évoquent les tripodes sur lesquels on pose les bouilloires en fonte. Rarement utilisé pour un kamon.

Les haies de bambous délimitaient les enceintes des temples marquant ainsi la frontière entre deux mondes. C'est en raison de son caractère sacré que ce modèle a été choisi comme kamon.

Une variante des anneaux de métal. Kamashiki est aussi un support utilisé au cours de la cérémonie et sur lequel on pose la bouilloire (窯敷).

Désigne les poignées des tiroirs de tansu. Les formes sont variées et souvent associées à d'autres éléments (ici avec un motif floral).

ARBRE OU BOIS, SANGI, PILON, MORS, GINGEMBRE

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Ces petits bouts de bois sont une référence aux 6 bâtonnets utilisés pour la numérotation à bâtons sangi (également utilisés lors des rituels de divination chinoise).

Le pilon dont on se sert de nos jours pour faire les mochi (gâteaux à base de riz et d'eau) a une forme légèrement différente mais il s'agit bien de cet ustensile. Les gâteaux ainsi confectionnés sont aussi destinés à être offerts aux divinités, c'est pourquoi le pilon reste un objet de bon augure.

Gyôyô (杏葉)est un kamon qui désigne de petits pendentifs ornementaux d'origine chinoise en cuir ou métalliques portés par le cheval. Les deux kanji utilisés désignent l'abricot (anzu ) et la feuille () du ginkô et font ainsi certainement référence à des formes anciennes ressemblantes. Ce kamon ressemble beaucoup à celui du gingembre (myôga) et les deux sont souvent confondus.

ARRACHE-CLOU, MEYUI, MORS, CROIX, ROUE DE CHAR

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La forme de ce kamon est une référence aux outils anciens en vigueur jusqu'à l'époque d'Edo où l'on utilisait une rondelle métallique au centre de laquelle on introduisait une sorte de levier pour retirer les clous.
Kugi o nuku signifie arracher un clou mais pas seulement. Ce symbole était très populaire et de très bon augure auprès de la classe militaire en raison d'une autre expression (prononciation identique mais avec des kanji différents, 九城を抜く) signifiant littéralement "conquérir neuf forteresses". Le kamon kuginuki devint par analogie symbole de victoire sur l'ennemi. Il ressemble beaucoup au kamon meyui mais la symbolique est très différente.

Cet emblème carré meyui formé lui-même de quatre petits carrés troués au centre trouve son origine dans un motif teint (kanoko shibori) qui évoquait les petites taches présentes sur le dos des faons (voir photo de l'éventail en haut de page). Ce modèle est déjà présent sur certains trésors impériaux conservés au Shôsô-in à Nara. Il fut très en vogue au cours de la période de Kamakura. Il existe plusieurs variantes selon l'angle du motif.

Ce kamon représente le mors placé dans la bouche d'un cheval. Les formes des mors ont évolué avec les époques. On l'appelle aussi kamon en forme de 10 (10 s'écrit ) et il fut apprécié par les guerriers de haut rang. Sa ressemblance avec une croix l'a rendu hautement symbolique auprès des chrétiens de l'époque d'Edo, alors que la pratique de leur religion était interdite.

La croix est d'origine portugaise. François-Xavier et le christianisme (fin 16e siècle) ont laissé leur empreinte auprès de guerriers qui ont utilisé le symbole de la croix pour emblème.

La roue est le symbole des chariots à boeufs, le moyen de locomotion de la noblesse de l'époque de Heian. Ce signe ne fut utilisé que plus tard comme kamon (12-13e siècle).

KUWAGATA, ÉPÉE, CHEVALET DE KOTO, TOUPIE, FORMES EN ÉVENTAIL

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Le kuwagata est une pièce ornementale métallique placée sur le devant du casque des guerriers (époque Kamakura). La terminologie fait référence aux cornes de forme identique d'un insecte kuwagata mushi.

Kamon faisant référence aux épées japonaises à double tranchant de l'âge du bronze. Celles-ci étaient courtes et à lame droite, différant ainsi des sabres japonais à lame courbe à un seul tranchant. La plus célèbre est l'épée légendaire de kusanagi, un des trois objets symboliques de la légitimité impériale avec le miroir (kagami) et le magatama (ornement en forme de virgule). Kamon hautement symbolique au sein de la classe guerrière et très respecté par les Japonais. Presque toujours associé à un autre symbole et intercalé au milieu de pétales de fleurs (kenbishi).

Ces chevalets soutiennent les cordes du koto (instrument à cordes traditionnel). Le modèle existe depuis la période de Kamakura mais le kamon ne fut utilisé qu'au cours de la période des shôgun Ashikaga.

La toupie a été importée de Corée et était déjà en vogue auprès des petits garçons des 10-11e siècles. L'origine du mot koma fait référence à la Corée ancienne (kôrai, 高麗).

Il s'agit de la feuille de papier utilisée pour la confection d'un éventail. Une forme simple et sobre qui offre de nombreuses possibilités pour un résultat presque moderne.

PIONS DE SHÔGI, GRELOTS, PIÈCE DE MONNAIE, JOYAU, YIN-YANG

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Le jeu de shôgi (échecs japonais) fut importé de Chine au cours de la période de Nara et les règles furent établies à la fin du 16e siècle.

Le grelot est le symbole des divinités shintô. Rarement utilisé comme kamon familial.

La monnaie proprement japonaise a commencé à circuler après la période de Azuchi-Momoyama (fin 16e). Jusque là, c'est principalement la monnaie chinoise qui avait cours et qui a servi de modèle aux kamon.

Le joyau fait partie des trois objets sacrés impériaux (avec le miroir et l'épée) et sont alors représentés ensemble. Seul, il fait surtout partie des mon religieux.

Ce symbole cosmique symbolisant ombre et lumière est devenu un kamon presque toujours en lien avec un sanctuaire shintô.

DANGO, DÉVIDOIR, GONG, MAILLET, TAMBOUR

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Les nombreuses variétés de boulettes de riz, dango (salées ou sucrées) sont embrochées par 3 ou 4 sur une baguette de bois. À la fin du 16e siècle, ce symbole faisait surtout référence aux têtes coupées des ennemis. Kamon de guerrier de haut rang.

Le dévidoir est une pièce de métier à tisser.

Gong en bronze dont les formes rappellent celles des nuages. Utilisé dans les temples pour annoncer l'heure des repas.

Ici, c'est le maillet ordinaire en bois qui est représenté et non le marteau en or, attribut de la divinité Daikokuten.

Petit tambour dont la partie centrale en bois laqué est rétrécie en son centre. Utilisé dans le théâtre nô et le kabuki.

NOSHI, RAQUETTES, VOLANT, CISEAUX, ÉCHELLE

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Abréviation de noshita-awabi, un mollusque du Japon, qui autrefois, présenté en lamelles séchées, était un cadeau traditionnel offert aux divinités. Avec le temps, le noshi devint un cadeau apprécié à l'occasion d'événements particuliers (enveloppé et noué de manière formelle: noeuds et couleurs avaient un sens bien précis). Cette habitude est encore très commune de nos jours mais le mollusque est remplacé par du papier, par un dessin ou un simple kanji sur l'emballage du cadeau !

Raquettes de bois. Jeu de volant réservé à la noblesse au 12e siècle puis élargi à toutes les classes au 17e siècle. Se pratique encore traditionnellement le Jour de l'An.

Les volants s'utilisent avec les raquettes en bois, particulièrement au Nouvel An.

Forme particulière des ciseaux japonais.

Objet pratique et indispensable pour assiéger les forteresses ennemies, l'échelle est avant tout un kamon de guerriers.

BANNIÈRES, BOURSE, BATEAU, LETTRE PLIÉE, POIDS

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Drapeaux et bannières furent très utilisés par les guerriers.

Bourse destinée à contenir tout ce qui est précieux (amulettes, argent...).

Les navires représentés d'une manière particulièrement réaliste sont de trois types: voiliers, bateaux décoratifs et navires faits de feuilles. Kamon souvent lié à des familles dont l'activité était en lien avec la mer (pêche, commerce…).

Bandes de papier sur lesquelles les érudits rédigeaient des poèmes. Kamon de la famille Fujiwara.

Poids en bronze utilisé dans la pesée.

PAPIERS PLIÉS, URNE, VOILE, MESURE, CIBLE

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Objet utilisé dans les rites religieux shintô dans un but de purification.

Ces urnes (heishi) sont des flacons de sake destinés aux divinités. Symbole religieux.

La voile est le symbole maritime le plus souvent représenté. Ici, voile et bans de brume.

Les masu sont des récipients carrés en bois odorant (pin) destiné à peser le riz ou le sake. Il est courant de boire le sake dans de petites coupes dont le parfum se mêle au goût de l'alcool.

Atteindre sa cible (mato) à l'aide d'un arc ou d'une arme, c'est atteindre son but et réussir, c'est pourquoi ce kamon etait très populaire auprès de la classe marchande.

MAMEZÔ, AMULETTE, BALLE DE KEMARI, MARIHASAMI, FLÈCHES

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Poupées équilibristes qui doivent leur nom à la grande popularité d'un artiste de la fin du 18e siècle, Mamezô Yanosuke. Motif populaire et très apprécié.

Ce symbole se nomme Gion mamori. Il se compose de feuilles de gingkô (arbre aux mille écus) entrelacées et de deux rouleaux formant une croix, ce qui explique aussi son utilisation par les chrétiens japonais.

Le kemari était un jeu de balle (l'ancêtre du football), importé de Chine et pratiqué par la noblesse du 11e siècle.

Marihasami est l'objet sur lequel on rangeait les balles utilisées dans le jeu de kemari. Figure à 6 ou 8 pointes. Rare.

A l'origine, la flèche était une arme utilisée pour la chasse puis devient l'emblème des guerriers.

POINTE DE FLÈCHE, EMPENNE DE FLÈCHE, ARC, ROUE SACRÉE

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Pièce métallique (fer de flèche) représentée sous différentes formes.

Il s'agit de la partie de la flèche qui est garnie de plumes et qui va régulariser la direction de la flèche.

L'arc peut être représenté seul ou associé à des flèches.

Symbole bouddhique. Arme de l'Inde ancienne.

Épées croisées à lame large et droite. Fait partie des trois trésors impériaux dans la mythologie shintô. Symbole préféré des guerriers.

BOUGIE, GERBE,FILETS, RADEAU, CLÉ

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Représentation de 1 à 3 bougies. Kamon utilisé par la classe marchande de la période d'Edo.

Représentation de 5 gerbes reliées (le nombre peut varier). Il ne s'agit pas du coton ordinaire, mais d'un ornement symbolique et de bon augure destiné aux divinités.

Mailles de filet ou formes caractéristiques en triangles de filets mis à sécher.

Ce radeau rappelle les embarcations primitives et évoque également une autre image printanière, celle des pétales des cerisiers qui tombent et s'accumulent en grande quantité sur l'eau des rivières, formant ainsi de longues traînées roses à l'image de radeaux fleuris (ikada). Association classique traditionnelle de motifs de kimonos.

Clé typique des greniers et entrepôts.

TRESSAGE DE BAMBOU, PARASOL, CASQUE, FAUCILLE, ORNEMENT

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Une de nombreuses variations de tressage du bambou.

Karakasa est l'ancien nom des ombrelles en papier huilé rendu imperméable par l'application d'huile de lin, de camélia ou de jus de kaki.
L'armature est en bambou. En Orient, dans l'Antiquité, cet objet était tout d'abord un moyen de se protéger des mauvais esprits.


Les casques flamboyants richement ornés apparaissent au 16e siècle et permettaient au daimyô d'être repéré facilement par ses troupes sur un champ de bataille. Ce sont donc plus des casques de reconnaissance que des casques de combat.

Ornement (kôgai) qui facilitait le maintien des coiffures lourdes et parfois complexes.

TRÉPIED, MÉDIATOR, COUPELLES, SHISHIKI, KUMIHIMO

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Trépied en fonte appelé gotoku 五徳 et placé dans le brasero ou le foyer pour y déposer une bouilloire. Les deux kanji utilisés font référence aux cinq vertus du confucianisme et c'est probablement la raison pour laquelle l'image de cet objet usuel est devenu un mon.

Petit ustensile utilisé pour pincer les cordes du koto.

Série de trois soucoupes sakazuki pour y servir le sake. Utilisées également lors des cérémonies religieuses.

Support en papier au format carré.

Figure décorative nouée en corde. L'art du kumihimo existe depuis l'antiquité.

CAPUCHE, VAJRA, BALAI, CLOCHE DE TEMPLE, HACHE

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Coiffure traditionnelle des samurai mais aussi d'autres professions (pompiers, administration), le jingasa était composé de matériaux divers (métal, papier, bambou…). Leur forme est adaptée à leur utilisation.

Le vajra (ici, cruciforme) est un symbole bouddhique d'origine indienne qui symbolise l'éveil.

Ce petit balai est utilisé lors de la cérémonie du thé.

En plus de son usage agricole, la faucille est un objet rituel utilisé lors de cérémonies religieuses pour obtenir une bonne récolte ou célébrer une victoire.

Masakari est une hache de grande taille comme celle que le héros populaire Kintarô portait sur son épaule. Symbole apprécié des guerriers.